Portrait de Charly Tchatch, le créateur du Tchatching

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C’est sous une chaleur digne d’une fournaise que j’ai rencontré  un artiste pas comme les autres nommé Charly Tchatch. Je ne dirais pas qu’il est différent mais plutôt particulier tant l’originalité de son genre le positionne dans une catégorie encore inexistante sur la scène artistique nationale. Toujours coiffé de son chapeau noir et d’une veste de même couleur, Charly tchatch et moi décidons de faire l’interview dans une imprimerie où il se rendait au quartier Ancienne Sobraga. C’est avec amitié et humeur chaleureuse que nous entamions cette interview longuement attendue.

Esprit Africain : Quand je vous dis « Consonnes et syllabes »

Charly Tchatch : Ce sont des lettres et des sons qui ont une importance capitale pour une langue que j’ai créée qui s’appelle le Tchatching qui est simplement un mélange de consonnes et de syllabes qui ne respecte pas la logique de la syntaxe de la langue française et anglaise. C’est dans ce mélange que je trouve mon inspiration pour m’épanouir en musique, et avec ma voix j’essaie de transmettre une émotion. En somme consonnes et syllabes sont l’essence même du Tchatching.

Esprit Africain : Émotion ou message ?

Charly Tchatch : L’émotion va dans la conscience de l’individu pour produire un message. Je n’ai pas envie de me poser en donneur de leçon ou en prophète, j’ai juste envie de transmettre une émotion, laisser parler ma gestuelle, laisser parler mon ressenti, ainsi ceux qui me regardent arrivent à ressentir  à partir de ces éléments ce que je veux transmettre

Esprit Africain : Innovation ou reproduction ?

Charly Tchatch : (le regard rivé vers le ciel) Innovation et reproduction ? Je ne vais pas dire que je reproduis, je suis dans une coloration, Jazz  blouse soul RnB et opéra, qui sont des styles de musique qui existent. L’innovation vient du fait que les artistes chantent des morceaux que tout le monde comprend alors que moi je chante des morceaux que personne ne comprend mais dont tout le monde à besoin parce que ca produit de l’émotion. Toutefois il arrive que dans mon style de musique tchaching je peux employer des mots en français pour véhiculer un message aux jeunes. Innovation oui parce que je chante ce que personne ne comprend. Reproduction oui également parce que je chante sur des styles connus.

Esprit Africain : Hans Charly vs Charly Tchatch ?

Charly Tchatch : (il soupire) Hans charly évidemment comme vous le savez je suis très attaché à la parole de Dieu. Nous sommes dans un monde où certains sont musulmans, chrétiens, bwitistes (rite traditionnel gabonais). Quand on lit l’histoire de la Bible, on y apprend que Jésus avait choisi de nouveaux noms à ses disciples pour l’accompagner dans son ministère. Ok ! Et moi je me suis assis et remarqué que la plupart des artistes au monde choisissent des noms qui correspondent à leur personnalité artistique. Les prénoms donnés par mes parents sont Hans charly. Déjà Hans en allemand veut dire fort et Charly c’est quelqu’un qui a le sens de l’organisation. Donc quand j’ai découvert mon talent de prise de parole en public et la grâce que Dieu m’a donnée en me dotant de la voix parlé et la voix chantée, j’ai décidé tout simplement de me nommer Charly Tchatch. Voilà ! (rires)

C/P: facebook/charly tchatchEsprit Africain : Koulamoutou, peinture, Port-Gentil ?

Charly Tchatch : Koulamoutou, peinture, Port-Gentil (éclats de rires)…Je vais commencer par la peinture. En fait c’est en rapport avec mon père qui était peintre mais aussi grand joueur de football notamment un grand gardien. D’ailleurs c’était un grand ami à Germain Mendome (ancien gardien célèbre de  l’équipe nationale de Football). Je tiens ma passion de lui, quand je joue au foot je suis aussi gardien mais pas aussi bon que lui (rires). Koulamoutou c’est la ville où j’ai eu la chance d’apprendre et de grandir. Ok, j’y ai fais de la 6ème à la Terminal avec ma mère qui y était affectée en tant qu’enseignante. J’ai eu la chance de grandir dans cette ville car j’ai été épargné de beaucoup de choses. Koulamoutou m’a vraiment protégée, c’est pourquoi je garde un bon souvenir de cette ville.

Esprit Africain : Tu y as fais un tour depuis lors ?

Charly Tchatch : Oui mais ca fait trois ans, c’est à cause des activités que je n’y vais pas trop souvent. Le troisième mot était Port-Gentil !?  C’est la ville où je suis né, mon papa est de Port-Gentil, mam maman est également née à Port-Gentil, sauf que je n’y ai pas grandi mais plutôt à Koulamoutou.

Esprit Africain : La jeunesse ?

Charly Tchatch : Alors, la jeunesse est une partie de la société qui a une place de choix chez moi. Premièrement parce que je suis jeune, deuxièmement parce que je suis convaincu que c’est la jeunesse qui est à même d’assurer le développement d’un pays. Quand les revendications des jeunes ne sont pas prises en compte, quand elle n’est pas écoutée, quand on ne met pas un certains nombre de mécanismes pour qu’elle s’épanouie et bien il clair que dans ces conditions la société va droit au mur. Donc la jeunesse est le catalyseur de toute société éclairée ou qui se veut être éclairée pour ne pas plonger dans la pénombrité. La jeunesse c’est l’essence de ce que je fais, il faut que les jeunes prennent conscience du talent qu’ils possèdent. Il n’y a pas que des diplômes dans la vie, ni Chritiano Ronaldo ni Aubameyang n’en n’ont eu besoin pour réussir mais plutôt leur talent. C’est ça, les jeunes doivent prendre conscience de leur talent.

Esprit Africain : Le monde des médias

Charly Tchatch : Olala ! C’est un monde qui me passionne ! Pour la petite histoire, quand j’étais à koulamoutou en classe de 4ème Monsieur Thieryl Mbina était venu animer son émission « C’est Show devant » au CDI Paul Kouya. Ma mère ne me laissait jamais sortir mais ce jour-là elle le fit. J’étais vraiment fasciné par la façon de présenter de Thieryl Mbina, et à la fin je me suis approché de lui pour lui : « Monsieur  j’aimerai faire la télé avec vous un jour » et il m’a dit que nous ferions la télé ensemble quand je viendrai à Libreville. Quelques années plus tard, je suis à la télé pour représenter une artiste dans l’émission de Thieryl Mbina. Ma prestation sur le plateau était tellement réussie qu’il demanda à l’assistance de m’acclamer.  A la fin il est venu me proposer d’intégrer son équipe « Week-end loisir ». Ce n’est que 8 mois plus tard que je lui ai dis qui je suis et là il était content et surpris. Je pense que tout vient de là, tout est parti comme ça. J’aime la télé, être devant les caméras.

Esprit Africain : Le plus beau souvenir ?12006104_1128057847222444_1285210661063651422_n

Charly Tchatch : Le plus beau souvenir c’est…. (Il réfléchit)… c’est le New York Forum Africa (NYFA). Ce n’était pas prévu que je chante parce que je n’étais pas connu car n’ayant aucun album sur le marché ni même un clip. J’aime bien cette citation de moi : « Osez l’action et devenez influenceur ». J’ai osé en demandant le micro à l’un des organisateurs pour chanter une minute avant la clôture du forum. Après une longue négociation il accepte de me présenter à Monsieur Richard Attias, l’organisateur du forum. Celui-ci accepte et m’annonce auprès du maitre de cérémonie. C’est ainsi que  je me retrouve sur la scène  du NYFA, c’était comme un rêve, une consécration. Il faut toujours oser dans la vie, quand on a un rêve il faut rêver !

Esprit Africain : Et enfin l’avenir ?

Charly Tchatch : Je mets l’avenir entre les mains de Dieu. Je ne suis pas un homme fermé mais ouvert. Vous pourrez me retrouvez dans le monde de la communication, dans la musique ou dans la restauration. Comme l’arc-en-ciel j’ai plusieurs couleurs pour faire du beau.

Je vous laisse avec un best-of de ses prestations

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Auteur·e

espritafricain

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