L’Afrique laisse ses enfants mourir

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Que font exactement les pays africains face aux vagues de décès enregistrés par l’immigration clandestine des jeunes vers l’Europe ? Attendent-ils qu’il y ait des millions de morts pour que des mesures appropriées soient prises ? La mort d’un seul Africain ne devrait-elle pas déjà suffire pour que nos dirigeants trouvent des solutions adéquates à ce tragique phénomène ? Autant de questions qui laissent tout le continent interrogatif et en larmes.

Nous connaissons tous les raisons de cette immigration clandestine, c’est un secret de polichinelle. Les jeunes Africains se sentent mal chez eux, ils n’ont pas de travail, mais plutôt des guerres fratricides qui ne laissent derrière elles que ruines, cendres et larmes. C’est pourquoi sans hésiter et en sachant les risques qu’ils encourent, certains de nos frères décident de prendre le chemin de l’immigration clandestine en espérant une vie meilleure en Occident.

La problématique de l’immigration clandestine qui tue des milliers de nos frères par an, n’emballe pas vraiment les dirigeants africains qui se concentrent seulement aux affaires de politiques politiciennes plutôt que sociales. On dirait même qu’ils ne regardent pas les informations, parce que l’ampleur de cette tragédie a heurté et heurte toujours le monde à chaque fois que nous voyons à la télévision des migrants repêchés morts ou vifs par les secours européens.

Seuls les Africains peuvent trouver et doivent trouver les solutions à l’immigration clandestine, il ne faut pas se décharger de cette responsabilité qui incombe entièrement à nos dirigeants, s’ils en sont incapables qu’ils démissionnent alors. Depuis de nombreuses années déjà, les ONG et autres associations ont lancé des cris d’alarme à l’endroit des autorités pour leur faire prendre conscience de la nécessité d’endiguer cette vague meurtrière.

J’ai la vive impression que les dirigeants africains ont des mémoires courtes et sélectives, ou bien ils feignent de ne pas se rappeler l’histoire de notre continent. Après tous les malheurs que nous avons subis- l’esclavage et la colonisation- comment accepter encore de voir les jeunes Africains mourir à cause de l’immigration clandestine. C’est incompréhensible. Nous avons déjà perdu des millions de nos mères, pères, frères et sœurs durant l’histoire, il est inacceptable d’en perdre encore des milliers de nos jours. Saviez-vous que 25 000 jeunes Africains sont morts en 20 ans à cause de l’immigration clandestine, ce qui fait 1 250 morts par an depuis vingt ans. Pensez-vous que ce n’est pas largement suffisant pour agir ? Moi si.

Les guerres, la pauvreté  et le chômage des jeunes sont les principaux facteurs d’immigration, qu’elle soit clandestine ou légale. On s’attarde sur les futilités alors que les véritables causes crèvent aux yeux. La guerre doit d’abord cesser dans les pays où elle est la cause de l’immigration clandestine, ensuite le travail des jeunes doit être une priorité pour décourager ces derniers à s’aventurer dans ce genre de périple meurtrier.

Certains pays comme le Sénégal ont fait d’énormes efforts pour lutter contre ce phénomène. D’ailleurs, c’est un sujet qui n’est presque plus d’actualité dans ce pays, car les autorités ont quasiment réussi à « convaincre » les jeunes à ne plus immigrer en leur donnant la possibilité d’avoir un travail, de faire du sport, etc.

La pauvreté qui couvre tout le continent doit mobiliser les dirigeants africains, car elle constitue la première cause d’immigration clandestine. Les jeunes sont au chômage, même en étant diplômés. Ils n’existent pas pour nous jeunes des conditions favorables pour notre émancipation et notre accomplissement à cause de nos dirigeants. Trop de pauvreté empêche les jeunes de croire en leur pays et au continent. Trop de pauvreté entraîne le chaos, la prostitution, la rébellion et l’immigration clandestine. C’est pourquoi les jeunes rêvent d’un avenir meilleur pour eux et leurs familles.

L’Union africaine (UA) devrait jouer pleinement son rôle dans ce sens, en trouvant les voies et moyens ordinaires ou extraordinaires pour convaincre les chefs d’Etat africains d’adopter une politique commune qui nous permettra de réunir toutes les conditions favorables pour que les enfants de AFRICA restent sur le continent à travailler pour la terre mère.

NON A L’IMMIGRATION CLANDESTINE.

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Auteur·e

espritafricain

Commentaires

basidou
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Tout à fait d'accord avec toi. L'Afrique laisse mourir ses enfants!!!