J'en veux vertement à nos pères de...

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Tout d’abord j’aimerais partager avec vous un dicton bien célèbre chez nous qui dit : « Maman sûre, papa peut-être » c’est-à-dire qu’on sait toujours que l’enfant est de la mère, mais on le présume pour le père. Cette incertitude paternelle justifie t-elle le « désordre » que les pères ont organisé au Gabon durant ce demi siècle. Pourquoi le dis-je? Et bah pour les mauvaises raisons qui ont données comme résultat l’échec social et politique du Gabon.

J’en veux vertement à nos pères de:
N’avoir pas correctement joué leur rôle durant notre enfance et adolescence. C’est-à- dire prendre soin de la famille, insister sur une éducation entre modernité et valeurs Africaines , apprendre le sens du travail bien fait et de l’effort sans oublié la ponctualité qui fait grand défaut au Gabon. Au lieu de cela, les bons messieurs ont préféré passer le temps à jouer les Don Juan à travers le pays en laissant partout où ils sont passés des enfants dont ils ne prendront jamais soin.

Ce sont eux qui ont inculqués à nos jeunes sœurs collégiennes et lycéennes à coucher avec plus vieux qu’elles pour de l’argent ou pour un matériel. Ce sont eux encore qui n’ont pas construit de maison mais pourtant roulent dans des 4X4 flambant neufs. Eux toujours qui ont plusieurs foyers mais qu’un seul salaire ou revenu.

Résultat: Les familles monoparentales prennent de l’ampleur dans le pays fragilisant ainsi la cellule familiale Gabonaise. Déperdition scolaire, grossesses précoces, délinquance juvénile, prostitution etc.

J’en veux vertement à nos pères de:
N’avoir pas été corrects  professionnellement et politiquement. Ils furent les premiers à partir en occident pour faire des études. Beaucoup sont allés dans les années  70 et 80 dans les plus grandes écoles et universités en France, aux Etats-unis, en Belgique, en Roumanie, en Russie pour apprendre leur savoir et pour ensuite le mettre au service de l’Etat et de la nation.

Mais non, ils sont revenus de l’étranger comme lorsqu’ils sont partis à la différence qu’ils avaient juste des diplômes qui ne devaient pas profiter à la communauté. Il n’y a pas de différence entre celui qui ne connaît pas et celui qui connaît, si ce dernier n’applique pas sa connaissance. Surtout s’il en a les moyens. C’est ainsi que sont certains d’entre eux, en tout cas ceux qui ont eus des responsabilités.

Résultats : L’administration est gangrenée  par des maux et des pratiques qui datent de 20 ans. L’absentéisme, la politisation des postes, les détournements des fonds publics, les mauvaises conditions de travail, le sureffectif des fonctionnaires, etc. Tant de maux qui auraient trouvés solutions depuis bien des années si ces bons messieurs travaillaient au lieu de faire la politique.

J’en veux vertement à nos pères de:
N’avoir rien fait  sinon pas grand chose, pour nous ménager d’un Gabon qui ne favorise pas notre épanouissement, qui est hostile à la véritable démocratie, qui ne cultive pas l’-Union-Travail-Justice comme le veut notre devise.  Au lieu de ça, ils se sont plutôt concentrés sur l’argent de la manne pétrolière, minière, et forestière sans penser à nous offrir un meilleur cadre de vie et d’étude. D’asseoir les bases d’une République juste et équitable.

Résultat : Quel héritage nous laissent-ils ? Quelle fierté pourraient-ils avoir en voyant le fonctionnement actuel de l’état? Ils ont eu la responsabilité de gérer la Nation entière pendant près d’un demi-siècle pour ne rien faire si ce n’est profiter eux-seuls des avantages qu’ils avaient.

Certains parmi eux qui faisaient semblant de dénoncer ou de s’opposer, ont au fil des années donné naissance à une race de politiciens « du ventre » qui dénaturent la vraie politique. Celle qui a pour objectif de servir le peuple au lieu de se servir de lui. Hommes de peu de foi.

Je tiens très sincèrement et respectueusement à leur dire que notre génération ne fera pas un tel « désordre » parce que nous prenons à cœur nos responsabilités actuelles. Nos enfants auront ce que vous ne nous avez pas donné. Nous construirons un Gabon libre et juste, un Gabon prospère et uni pour enfin accomplir le rêve de nos grands-parents, vos pères.

Honte à celui qui ne ferait pas mieux que ses parents.

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Auteur·e

espritafricain

Commentaires

Barack Nyare Mba
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Hummm...Et pourtant si, on y arrivera à force de travailler. Le(la) jeune Africain (e) a trop d'opportunités en ce siècle où tout va vite et est à la portée de tous. Kerry James a dit : " On n'a pas droit à l'échec" donc Believe and work hard si on veut être acteurs de développement et du changement dans nos pays respectifs.

Vanessa-Elodie Ablé
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C'est un très bel Article Alex. Well done! malheureusement trop d'Africains se ressemblent. Nous pouvons (difficilement) changer les choses. :)