" JE SUIS EN COUPLE MAIS PAS COMME CELA S’ENTEND " 

 

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C/P: lebabi.com

Des amis assis dans un bar appelé CNAMGS pour ses prix abordables, sont entrain de consommer de la bière après la journée de travail. L’ambiance est bon enfant, les sujets se succèdent comme les bières au fur et mesure que le temps passe. Parmi les sujets, un captive l’attention de la grande majorité des hommes présents autour de la table : les femmes, il s’agit de celles appelées « affectueusement » les « petites ».

De tous les sujets abordés aucun n’est aussi intéressant et captivant que celui-ci car procurant le même plaisir que celui ressenti sur un lit avec la « petite ». Face à ce sujet la politique n’est qu’une vue de l’esprit, la famille encore moins à cause des différents problèmes qui s’y trouvent, les projets restent enfouis dans le subconscient de tout un chacun, le travail on en parle plus la journée est finie. Que reste t-il alors ? Les « petites ».

Il faut savoir qu’en parlant de « petite » je parle bien évidement de maîtresse, celle avec qui on trompe sa femme ou sa compagne qui attend sagement son homme à la maison après lui avoir cuisiné son plat préféré.

J’ai fais à mes dépends un constat assez troublant dans notre société gabonaise. Les gabonais ont difficilement une seule personne avec qui ils sortent ou partagent leur vie. L’homme marié qui travaille aura presque toujours une ou deux « petites » qu’il gère savamment. Je ne sais pas si c’est une fatalité ou un karma, de toute façon les choses semblent établies de la sorte ici. C’est devenu comme une règle non écrite, un code pour prouver une pseudo virilité ou peut être l’expression d’une pauvreté d’esprit, j’en sais trop rien.

Du collège au bureau en passant par l’université, tout le monde sinon la grande majorité semble se ruée vers ce chemin qui mène entre les cuisses de la « petite ». Ici et là on entend : « La go là est trop bonne hein…j’ai envie de démarrer ça !!» ou encore : « Hier j’étais avec la go là au Motel, je l’ai abîmée hein !! ». Autant de choses qui me laissent perplexe et dubitatif d’autant plus que les férus de ce sport d’un nouveau genre s’efforcent à collectionner et à brandir fièrement leurs différents trophées sexuels.

Il est des moments où il semble difficile de croire que les gabonais souffrent quand on voit leur rythme de vie. A croire qu’ils ont l’information sur la date du jugement dernier raison pour laquelle ils mènent une Vie à Grande Vitesse.

Plusieurs gabonais mariés ou vivant en couple et ayant un travail stable ou pas, louent à leur « petite » des appartements avec une sorte de pension alimentaire pour leurs besoins mensuels. D’ autres au lieu de leur louer des appartements, leur versent un montant substantiel proportionnel à la beauté et/ou aux formes envoûtantes de la « petite ».

Quand certains vont en mission à l’étranger, ils emmènent leur « petite » dans l’objectif de se procurer un plaisir semble t-il inexpérimenté avec leur femme ou compagne. D’ autres vont plus loin, ils entretiennent même des relations particulières avec la famille de la « petite » qui le considère comme étant le compagnon officiel de leur fille sachant qu’il est marié ou vit en couple. Tout cela pour miroiter la « petite » afin de la conserver pour soi et profiter seul de ses bons plaisirs.

Le portrait robot de ces « petites » est celui-ci : Jeune femme de la trentaine ou quarantaine qui est généralement plus jeune que sa « rivale », elle est étudiante ou employée d’une société de la place ou dans l’administration publique. Elle est exigeante, sûre d’elle, de sa beauté et/ou de ses formes physiques, très ambitieuse pour sa réussite, elle utilise tous les stratagèmes pour arriver à ses fins. Elle rêve de Paris, Dubaï, d’une belle maison et d’un 4X4 full option comme sa copine.

La plus part d’entre elles acceptent cette sorte de rivalité avec la titulaire en échange l’homme lui procure ce dont elle a besoin. C’est une sorte de contrat négocié implicitement avant ou après la partie de « jambes en l’air ». Certaines plus gourmandes et désireuses d’avoir une vraie vie de foyer incitent ces hommes à divorcer ou fomentent des plans pour détruire leur mariage ou concubinage. Une perfidie qui finit souvent dramatiquement.

Deux types de situation se présentent chez cette catégorie d’homme. Le premier est l’homme marié qui s’occupe parfaitement de sa famille, donne à sa femme tout se dont elle a besoin ainsi qu’aux enfants sauf la disponibilité l’amour et la fidélité. Pour eux tout se résume au matériel, ils considèrent à tord que c’est suffisant pour le bien-être de la famille.

Le second est celui qui ne s’occupe pas de sa femme, abandonne la maison conjugale et ses enfants pour s’installer chez sa « petite » qui profite de tout son argent. Pour ceux-là l’herbe est toujours plus verte ailleurs, ils semblent rechercher quelque chose qu’ils ne trouveront jamais. Un genre de Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent.

Certains me diront que ce comportement n’est pas l’apanage des seuls gabonais, d’autres peuples se comportent de la sorte. Je leur dirai qu’en dépit de cela, je ne vois pas en quoi cela justifierai ces comportements déviants. Il semble que lorsqu’ on décide de se mettre en couple c’est par choix et non par contrainte.

Nous ne sommes pas des hommes parfaits mais perfectibles donc capables d’être meilleurs surtout quand on est chef d’une famille et ayant des enfants en responsabilité. Quel exemple donnent-ils aux enfants si ce n’est les inciter à faire de même avec leurs futures femmes ?

La famille est la base de toute société, en dépit des milliards que l’Etat peut allouer au Ministère de l’éducation nationale pour l’instruction des enfants, il va sans dire que l’éducation que donnent les parents joue en rôle primordial dans la construction d’un citoyen responsable.

La société gabonaise est gravement malade, elle souffre de plusieurs maux et vit dans un vice né sur le lit de la pauvreté et de la recherche effrénée de l’argent et du matériel.

Que chacun assume ses responsabilités. A bon entendeur, salut.

 

 

 

 

 

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Auteur·e

espritafricain

Commentaires

Bénédicta
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Salut , je viens de découvrir ton blog et je l'aime. Billet qui dit beaucoup de non-dits... mais c'est la triste et dure réalité. A bientôt.

Lacyens
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Je trouve cet article tres pertinent... Malheureusement, je ne sais quelle est la solution pour conscientiser les hommes! A Libreville comme a Yaounde, en passant par Abidjan et Nairobi c'est la meme histooire... Les hommes sages n'existent plus. Le sexe a pris le dessus sur les vertus morales et familiales...Au bout du compte la femme a tres peu de choix; ou elle finit sa vie en victime ou elle finit seule et mal jugee par la societe... Dur dur dur!!!!!

Barack Nyare Mba
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C'est la dure réalité de l'Afrique...On espère que la nouvelle génération sera meilleure